Banalités des fours, pressoirs, moulins, lavoirs
Au Moyen-Age, le droit de banalité consistait dans l'obligation où se trouvaient les habitants des terres seigneuriales, de se rendre au moulin, au four, au pressoir, au lavoir établis par le seigneur, pour y faire moudre leur blé, cuire le pain, faire leur boisson et leur lessive, moyennant une redevance imposée selon l'usage de la seigneurie, sous peine d'amende et de confiscation contre ceux qui auraient tenté de se soustraire à cette règle. Dans bien des cas et particulièrement à l'époque de leur création, les établissements banaux avaient rendu des services réels aux populations rurales, que leurs chétives ressources mettaient dans l'impossibilité de se pourvoir d'un four, d'un pressoir et encore moins d'un moulin. La rétribution qu'elles étaient tenues de payer au seigneur était largement compensée par les avantages qu’elle leur procurait. Les servitudes banales, reconnues pour les fours, les pressoirs et les moulins, s'étendaient quelquefois à certains établissements d'utilité publique créés aux frais du seigneur pour la commodité des habitants. Nous en citerons, comme preuve, un acte du 17 janvier 1672, par lequel les habitants de Dammartin, notamment un procureur spécial, chargé de suppléer le prince de Condé, comte de Dammartin, de vouloir faire établir à ses frais, "Un lavoir auquel ils s'obligent d'aller faire leurs lessives, et promettent, pour, en quelque façon, indemniser mon dit seigneur le prince, des deniers qu'il lui conviendra payer et débourser à cet effet, de payer à son Altesse Sérénissime et à ses successeurs, comtes de Dammartin, à raison de deux sols six deniers pour chacune lessive". "Dans ledit bourg de Dampmartin, les habitants ont une certaine incommodité, tant pour faire blanchir leur linge que pour aucunes choses que le manque d'eau peut produire, et néanmoins pouvant estre facilement secourus par le moien d'une source qui produit de l'eau en abondance lorsqu'elle est débouchée. Elle est vulgairement appelée la saine fontaine, située dans l'une des rues des faubourgs dudit Dampmartin, et à l'effet de ce que ledit procr' fera prière à S.A.S. de vouloir bien (s'il luy plaît) faire nettoyer ladite source, laquelle est comblée d'immondices et au bout d'icelle faire faire ledit lavoir, qui puisse estre utile ausdits habitants...".
Géographie Ecologie Ecrevisses Moules d'eau douce Archéologie Banalité Droit féodal Droit de l'eau Les gués et ponts Les pêcheries Les moulins Historique Etablissement Activités Modes de mouture Les tanneries Les lavoirs La navigation La pirogue Réglementations Nos liens En quelques images Bibliographie RapportsCentre de Recherche et d'Etudes sur le Grand-Morin
Le Grand-Morin Contacts Présentation AccueilCopyright@2009-2011 CREGM