ACTIVITES
D'autres types de moulins étaient installés dans la vallée du Grand Morin, tous ne moulaient pas la farine. On peut citer d'autres secteurs d'activités où la force motrice de l'eau était utilisée. Les moulins à papier, les moulins à tan, les moulins à huile, les moulins à foulon ont été autant actifs que les moulins à blé car tout aussi économiquement intéressants. La date la plus ancienne relevée quant à l'existence d'un moulin à papier en France est de 1340 sous Charles VI. Dans la vallée du Grand Morin, il semble que ce soit à La Ferté-Gaucher que fut installé le premier moulin à papier qui remonterait au XVIème siècle. Des lettres royales données à Compiègne accordent le droit à l'université de Paris le droit de prendre dans les villes de Troyes et de la Ferté-Gaucher, les quatre ouvriers papetiers qu'elle ne trouve plus à Corbeil et à Essonnes. A la Révolution, les usines de Courtalin et des Marais sont prospères et jouissent d'une excellente réputation. Par un décret du 23 nivôse an II, elles furent réquisitionnées par le gouvernement de la jeune république et concoururent avec celles d'Essonnes, de Corbeil et Buges à la fabrication du papier pour assignats. Le travail du cuir était également pratiqué dans la plupart des villes situées sur le Grand Morin, le nom des rues en porte encore le souvenir "quai des tanneries" à Crécy. Cette industrie avait besoin de tanin pour le traitement des peaux. Cette substance était extraite de l'écorce du chêne qu'il fallait broyer. Le broyage était fait par les moulins à tan ou "battoir à écorce". La province de Brie possédait d'autres industries celles des draperies, à Provins, Lagny, Meaux, la Ferté-sous-Jouarre, la Ferté-Gaucher, etc. Ces établissements jouissaient d'une grande réputation dans les foires de Champagne. Les maîtres drapiers commerçaient dans toute la France et à l'étranger. Au XIIIème siècle, les couvertures de Provins étaient très estimées à Chypre. Cette industrie fut très prospère mais les guerres et les invasions la ruinèrent. Malgré les ordonnances royales, le métier disparut et de 3000 ateliers à Provins il passa de 3 à 4 vers 1432. Le noyer était un arbre très répandu en Brie. Les fruits entraient pour une bonne part dans l'alimentation des habitants des campagnes et ils en tiraient également une huile très appréciée. Les moulins à huile étaient également très nombreux sur le Grand Morin. Mais les hivers rigoureux des XVIII et XIXème siècles firent périr un grand nombre de ces arbres et les moulins à huile disparurent avec.
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