Haut lieu de la vie sociale, le lavoir était un lieu de rendez-vous où les réputations pouvaient se faire ou se défaire au gré des racontars. Plus sérieusement, le lavoir communal était un lieu de réunions animées où, souvent les hommes allaient et venaient, s'arrêtant un moment entre leurs travaux agricoles. Souvent à ciel ouvert, les lavoirs communaux sont installés près d'une source ou d'une fontaine. Quant à lui, le lavoir privatif est souvent abrité par un toit et est fermé. Il est installé au bord d'une rivière. Qu'il soit public ou privé d'autres formes architecturales se rencontrent : toit à deux pentes, ouvert ou fermé, l'architecture du lavoir s'adapte au besoin de la population. Certains ont la forme d'un atrium romain. Lorsque le lavoir était situé sur un cours d'eau soumis à des crues, il fallait alors disposer d'un plancher mobile ce sont les lavoirs à bac flottant ; Ils disposent de deux sortes de mécanismes. Deux montants sont placés sur chaque mur opposé du lavoir et une glissière permet au bac d'aller et de venir. L'autre système est composé d'un treuil qui permet au bac de monter ou de descendre en fonction du niveau de l'eau. Souvent tombé dans l'oubli, le lavoir finit par disparaître du paysage car il n'est plus qu'une ruine qu'il faut abattre ou bien il survit et n'est que disgrâce dans le paysage. Mais heureusement quelques irréductibles se battent pour sauvegarder ce patrimoine témoin d'un temps qui était parfois dur. Si le lavoir est une construction adossée à la rive, en ville il n'était pas toujours possible dans construire un. Car les berges n'étaient pas toujours aménagées. Les mariniers occupaient de plus en plus de place. Il fallut éloigner le lavoir de la berge, c'est ainsi que naquit l'idée de grands pontons ou de barques plates où les laveuses pourraient s'installer avec leur "selle". Ces pontons évoluèrent et devinrent les bateaux-lavoirs. Dans l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert publiée de 1751 à 1765, on les décrit sous le nom de "bateau-de-selle", c'est un bateau immobile amarré aux rives de la Seine. Ces établissements étaient soumis à des règles très strictes. Sur le Grand Morin, certains ont perduré jusqu'au début du siècle à Coulommiers, Esbly, Montry, Saint Germain-sur-Morin,... Les cours d'eau devaient être bien entretenus car les eaux savonneuses retenues par les herbes rendaient l'eau putride. Les accidents n'étaient pas rares. La qualité des bois utilisés, le poids du linge, les sabots portés par les lavandières sont les principales causes d'accident. La durée de vie d'un bateau lavoir, s'il était entretenu correctement, était de cinquante ans environ.
LES LAVOIRS
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