Historique
Il y a fort longtemps l'homme ne disposait que de la force musculaire pour moudre le grain. Avant la découverte de la vapeur puis de l'électricité, l'eau et le vent fournissaient l'énergie dont l'homme se servait pour actionner ses machines. L'utilisation des cours d'eau comme force motrice ne remonte pas à très longtemps. Il est fait mention d'un moulin à eau sous Mithridate, roi de Pont, au premier siècle avant notre ère. Il fut introduit en Italie sous Jules César. L'arrivée en Gaule est plus tardive. A la meule conique des romains, on préférera la meule en pierre meulière d'un seul morceau. Cette pierre est très répandue en France mais la qualité de pierre la plus recherchée est celle que l'on trouve à l'Est du bassin parisien. Les meules produites par les carrières des environs de La Ferté-sous-Jouarre sont d'une qualité exceptionnelle et vendues dans le monde entier. Au 19ème siècle, une étude tendrait à prouver que le rendement obtenu par des cylindriques en acier serait inférieur de 4 à 5 p. 100 et même plus par rapport à des meules en silex. Jusqu'au 19ème siècle, l'eau était à peu près la seule force motrice disponible. Ce qui assurait une certaine prospérité à son propriétaire. Avant la révolution de 1789, les seigneurs féodaux étaient les seuls propriétaires fonciers et les cours d'eau leur appartenaient. Le serf ou le paysan, ne pouvant rien posséder ou presque rien, devait par obligation utiliser les installations des seigneurs locaux. Ceux-ci, abusant de leur puissance, transformèrent l'usage en obligation et créèrent la banalité. A la Révolution, il existait encore un grand nombre de moulins banaux sur le Grand Morin ; sur le domaine de Crécy 5 moulins étaient dénombrés : Crécy, Prémol, Villiers-Sur-Morin, Tigeaux et Arnould-Les-Ponts-Aux-Dames. Les seigneuries de Coulommiers et de la Ferté-Gaucher en possédaient également aussi que l'abbaye de Faremoutiers. Que ce soit sous l'ancien régime ou le nouveau, les contestations ont toujours été vives entre le meunier et ses clients. De nombreuses plaintes s'élevaient de toutes parts. Un vieux dicton briard exprime bien l'estime que l'on portait au meunier : Meunier larron, Voleur de son pour son cochon, Voleur de blé, C'est son métier. Le nombre de moulins a peu varié entre le XVI et le XIXème siècle. En Seine-et-Marne, on en comptait, vers 1809, 548 dont 467 à eau et 81 à vent, pouvant produire par vingt-quatre heures 3457 quintaux de farine. A cette époque, il y avait 10 700 fours de particuliers dans le département pour cuire 40 à 50 kg de pain et 57 fours de boulangers, pouvant cuire en moyenne 75 kg de pain par fournée.
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